Une fente de dessiccation, appelée aussi fente de retrait, fissure de contraction ou mudcrack (« crevasse de boue ») est une structure sédimentaire formée lorsqu'un sédiment argileux se dessèche et se contracte du fait de la réduction de sa teneur en eau par évaporation. Cette fissure habituellement béante, formant un réseau polygonal (d'où son nom de polygone de dessiccation), peut atteindre plusieurs centimètres de large et quelques mètres de profondeur[3].
Les fissures de dessiccation se développent dans des matériaux cohésifs, telle les boues courantes, qui subissent un retrait en cas de perte d'eau ;on ne peut pas s'attendre à ce que les matériaux granulaires non adhérents, tels que le sable, présentent des fissures de retrait[4]. Des fentes de dessiccation profondes se développent dans les vasièressupratidales dans la mesure où elles ne sont que rarement inondées par les marées, ce qui laisse le temps aux sédiments de sécher[5]. On en trouve également dans le lit asséché des rivières, au fond des marais asséchés (durant l'assec) ou des lacs asséchés.
↑Les particules argileuses ou organiques, chargées négativement, sont animées d'un mouvement résultant de la répulsion électrostatique entre elles et qui permet l'état de suspension provoquant leur dispersion. Lorsque les argiles et l'humus sont floculés ensemble, ils forment le complexe argilo-humique. cf.Claude Faurie, Écologie. Approche scientifique et pratique, Lavoisier, , p. 207.
↑Marc-André Selosse, L'origine du monde. Une histoire naturelle du sol à l'intention de ceux qui le piétinent, Actes Sud Nature, , p. 78.
↑(en) F. J. Pettijohn, P. E. Potter et R. Siever, Sand and Sandstone, Springer Science & Business Media, (ISBN978-1-4615-9974-6, lire en ligne)
↑(en) Eric Wolanski et Michael Elliott, « 4 - Tidal wetlands », dans Estuarine Ecohydrology (Second Edition), Elsevier, (ISBN978-0-444-63398-9, lire en ligne), p. 127–155